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Le cinéma dans le désordre
Cuirassé Potemkine 1, 3, 2
Mon premier souvenir de cinéma, c'est "Le cuirassé Potemkine".
On projetait à la salle des
fêtes de La Chapelle en Vercors, collée à la
mairie. Nous habitions à l'époque juste au dessus de la
mairie. Je n'avais qu'à descendre l'escalier pour rentrer dans
la salle des fêtes, transformée pour l'occasion en salle
de cinéma.
Il se trouve que le
surveillant général du collège était un
passionné de cinéma, et qu'il avait assuré une
programmation géniale. Je devais être en cinquième.
Nous avions vus en un an des films comme "Alphaville", "Antonio das
mortes", "Avoir vingt ans dans les Aurès". Du
sérieux…
Bref, pour l'instant, on regarde "Le cuirassé Potemkine".
C'est l'épicier qui est en
charge de la séance bi mensuelle du club de cinéma. Un
projecteur portable 16 mm, et des bobines, qui arrivent "au car".
Je me souviens de ces images noir et blanc, des visages expressifs, du montage dynamique.
A un moment donné, tout
s'accélère. Je veux dire que j'ai le sentiment d'un
ellipse un peu forte. Entre les mouches dans la viande, et le landau
qui dévale les escaliers d'Odessa, le passage est un peu rapide.
On trouve cela un peu bizarre.
Au moment où le
générique se termine, la salle se rallume, et là
on voit l'épicier passer la tête par le petit calustrou de
la cabine de projection, en disant :
"- Eh, il me reste une bobine!"
Cet ostrogoh avait collé la bobine 1, puis 3, en oubliant la 2 sur l'étagère…
"-Allez vas y, envoie la 2 !"
On s'est donc fait la bobine 2 (montée en puissance de la révolte).
Le cuirassé Potemkine, bobine 1, 3, 2.
Mon premier souvenir de cinéma.
Cà aide pour le montage, après…
=:-)